J'ai fait Harvard. Et toi ?
Ou la seule chose que votre CV de star ne dit pas sur votre vraie valeur.
J’ai une confession à vous faire.
J’en ai marre.
Marre qu’on me pose cette question en privé. Marre de la recevoir en DM après chaque post qui dépasse 20 likes. Marre que des gens brillants, avec des idées qui pourraient changer un marché, se sentent obligés de commencer leur mail par : « Je n’ai pas fait les études de X ou Y, mais… »
Stop. Sérieux, stop.
Le marketing, le business, l’impact… ce n’est pas un club de golf pour anciens de Grandes Écoles. C’est un sport de combat. Et sur le ring, votre diplôme, c’est le programme imprimé. Utile pour essuyer le sang, pas pour gagner.
🧠 Mon Seul Vrai “Niveau” : La Tranchée.
Mon LinkedIn ne vous aidera pas. Si vous cherchez des lignes bien propres dans la section “Études”, passez votre chemin. Mon seul « Niveau » valide ? Deux enfants, une femme, des échecs cuisants et des réussites inattendues.
C’est le seul CV qui compte. Celui de la tranchée. (Attention, je ne suis pas en train de dire que les diplômes ne servent à rien, je parle de mon secteur, le digital, pas de la médecine, évidemment).
Il retrace quatre années intenses. Quatre années où j’ai appris plus sur la gestion de projet et la résilience que n’importe quel MBA ne pourra jamais vous enseigner.
Parce que la théorie, c’est beau. Mais la théorie qui se fracasse sur un client qui vous plante ou un lancement qui foire, ça, c’est une formation. C’est l’université de la vraie vie, et la scolarité y est salée.
Alors, j’ai fait Harvard ?
Non. J’ai fait le marché. J’ai fait des erreurs. J’ai fait faillite. J’ai fait le dos rond. J’ai fait le job.
La malédiction du QI élevé
Je vois tellement de gens brillants autour de moi. Des cerveaux monstrueux. Des gens qui pourraient résoudre la crise énergétique avant le goûter. Et c’est avec ces gens que je travaille, que je déjeune, que j’écoute. Je m’inspire d’eux chaque jour pour progresser ou pour faire mûrir mes réflexions.
Leur point commun ? Ils ont tous un état d’esprit critique féroce.
Ils ne sont pas juste “smart” dans leur tête. Ils sont agiles dans leur processus. Ils n’ont pas la certitude du diplômé. Ils ont la méthode du chercheur.
Le problème de beaucoup de gens “intelligents”, c’est qu’ils tombent amoureux de leur propre QI. Ils ont une idée, ils la trouvent brillante, et ils refusent qu’elle soit confrontée à la réalité. Ils ont la brillance, mais pas la persévérance. Ils ont la carte, mais refusent de marcher dans la boue.
Moi, je ne suis pas brillant.
Je suis persévérant.
C’est une nuance qui change tout.
La brillance vous donne un avantage au départ. La persévérance vous fait franchir la ligne d’arrivée. C’est elle qui vous permet de prendre 6 mois de boulot pour 3 likes... et de recommencer le lendemain. C’est elle qui vous fait perdre 650 pages de travail et vous oblige à tout reconstruire.
L’état d’esprit critique : Votre seul vrai diplôme
Si vous m’écoutez depuis longtemps, vous savez que ma seule obsession, c’est de ne pas tomber dans le piège du bullshit. Je me bats contre le jargon inutile, les tactiques sans âme, et le marketing d’apparence.
Et si votre CV, avec ses lignes cliniques et ses prestigieuses mentions, était votre plus grand obstacle ?
Il vous donne une illusion de sécurité qui vous empêche de prendre les risques nécessaires. Il vous fait croire que vous avez déjà la réponse, alors que la seule bonne réponse, c’est celle que vous n’avez pas encore testée.
Votre état d’esprit critique, c’est la seule chose qui fera de vous la meilleure version de demain.
C’est la capacité à remettre en question ce qui est écrit sur votre propre CV. C’est refuser de dire : “J’ai raison, je suis diplômé de...”, pour préférer : “Mon hypothèse est fausse, trouvons pourquoi.“
C’est ça la vraie valeur : être capable d’apprendre plus vite que le marché ne change. Et le marché change vite.
Un message pour ceux qui hésitent
Je reçois souvent des messages privés pour me demander quelles études suivre, quelle orientation prendre.
Je ne suis pas la bonne personne pour vous dire quoi faire.
Mon parcours n’est pas un plan à suivre, c’est une carte des cicatrices.
Si un diplôme est important pour vous, faites-le. Vraiment. Mais faites-le pour les connaissances et le réseau, pas pour le tampon ou la légitimité.
Parce qu’une fois la cérémonie terminée, ce qui vous différenciera, c’est votre capacité à :
Tester ce que tout le monde croit impossible (Pas de pub, pas d’humain, pas de budget ).
Ne pas avoir peur de perdre 6 mois pour 3 likes.
Cloner votre cerveau pour multiplier votre impact.
Admettre que l’UX est flinguée, même quand le code est parfait.
La seule validation dont vous avez besoin, ce n’est pas celle d’un jury d’examen. C’est celle de votre marché. C’est l’aiguille de votre compte en banque qui monte, c’est l’engagement de votre communauté. C’est l’échec qui vous apprend à vous relever.
Alors, si vous voulez devenir un copywriter, écrivez. Si vous voulez devenir un stratège, testez des stratégies. Si vous voulez créer un produit, lancez-le avant qu’il ne soit parfait, même si l’UX est flinguée.
Arrêtez de chercher la permission dans un diplôme. Cherchez l’impact dans l’action.
Tout le reste c’est …
— David Licoppe, Persévérant. Pas Brillant.







Même Mark Zuckerberg avait refusé Harvard. La célébrité de l'école n'est rien par rapport à tes valeurs. Il y a des majors de promotion qui reste toujours des simples employés pendant leur carrières.
je disait tout simplement que c'est une confession forte et authentique, car l'audace et la passion valent plus que les titres, bravo.